Albert Camus

"Ce n'est pas la révolte en elle-même qui est noble mais ce qu'elle exige." Albert Camus

vendredi 30 septembre 2011

Humeur acide et syndicale de Phildeferbarbelé

La rentrée syndicale vient de débuter. Ce mardi 27, les enseignants sur ordre des dirigeants syndicaux ont défilé pour d'excellentes raisons (contre les suppressions de postes,les mauvaises conditions de travail, la baisse du pouvoir d'achat...)et ont perdu une journée de paie (pouvoir d'achat encore en berne). Dans la foulée, le gouvernement a présenté son budget 2012 et ne semble pas perturbé par les manifs de mardi puisque l’Etat poursuit le non-remplacement d’un fonctionnaire partant à la retraite sur deux. Sur les 30.400 postes supprimés, 14.000 concernent l’Education nationale. On voit bien que ces journées de protestation ne servent absolument à rien sauf à sortir les drapeaux des centrales syndicales, à se monter à qui mieux mieux et à repartir en ayant conscience que cela n'a pas fait avancer d'un poil les revendications.
Les syndicats caca vont se montrer encore une fois mardi 11 octobre et encore une fois, ce sont les salariés et les ouvriers qui seront les plus grands perdants. Il ne faut pas s'étonner que le taux de syndicalisation dans notre pays ne cesse de décroitre mais cela arrange bien tout le monde : le patronat qui peut négocier qu'avec des personnes non représentatives du monde du travail et les gouvernements successifs qui copinent sans complexe avec des centrales syndicales qui se laissent lâchement acheter.
A les entendre (les responsables syndicaux), il semblerait qu'à chaque négociation, nous sortons vainqueurs car nous avons perdu un doigt et pas tout le bras ; oui, mais ils n'ont pas l'air de s'apercevoir que c'est notre deuxième bras qu'on attaque.
Écoutons (c'est dur quand même) François Chérèque, à propos de la grève de mardi dernier : cet appel à la grève vise à "faire pres­sion sur le débat par­le­men­taire" sur le bud­get 2012 de l'Education, a dit le diri­geant CFDT, jugeant que les solu­tions ne peuvent pas­ser que par le dialogue. Lorsque l'on sait que ce poste lui rapporte 4500 euros par mois, on a vite compris que le dialogue ne peut être que loin de la réalité du terrain. Si nous voulons un changement pour voir réaliser nos aspirations en matière de conditions de travail, nos dirigeants syndicaux feraient bien de lire ou relire "Le sabotage" et "L'action directe"d'Émile Pouget et peut-être que...