Qu’on laisse tranquille notre soucieux ministre Éric Woerth. C’est un pauvre hère qui, en tant que ministre du travail, n’a pas pu empêcher sa femme de perdre le sien. Il est bien connu que les cordonniers sont les plus mal chaussés. Quel acharnement sur un homme embringué dans une si petite et pitoyable affaire ! Oui, petite. Car enfin, si faire des années d’étude, jouer des coudes tout en faisant des concessions pour parvenir à un poste clef de l’Etat ne permettent plus de faire de petits cadeaux à des amis ou trouver un job d’été à sa bien-aimée, c’est scandaleux ! Pire, c’est la fin de la corruption du pouvoir…
On reproche à certain de se faire payer des cigares par les contribuables, à d’autres de cumuler des salaires, mais où on va ? Si le pouvoir ne permet plus d’en avoir (du pouvoir), ne permet plus de se différencier du bas peuple, de s’assurer des privilèges et des avantages en tout genre autant prendre une autre voie et devenir un grand patron (mais gare tout de même aux actionnaires !).
Pour Woerth, Liliane, c’est sa bête en cours…Il faut faire attention, Éric : il ne faut jamais avantager une vieille milliardaire avant de s’assurer que sa santé mentale soit perméable à toute pression. Ou au contraire, s’assurer qu’Alzheimer puisse empêcher de se fait prendre dans une tourmente médiatique déclenchée par un indigent majordome (le petit personnel n’est plus ce qu’il était). L’art de la politique, c’est de se corrompre sans se faire attraper. Suivant le vieil adage populaire « tous des pourris », n’importe quel individu est convaincu que la magouille est l’opium des dirigeants mais fait semblant de s’offusquer quand il apprend qu’il a raison. Ne t’inquiète pas, Éric, les vacances sont pour bientôt… sur une île aux Seychelles ?
