La réforme des retraites est primordiale et indispensable. La preuve tout le monde le dit : les politiques, les journalistes, les syndicats, la ménagère de 50 ans… bref tout le monde.
Et pourquoi ? Parce que l’espérance des hommes et des femmes en France a augmenté. C’est tout. Les vieux sont plus vieux et plus longtemps. Ils piochent et pillent les caisses de retraite sans rien faire, seulement en vivant plus ! Ce sont de pernicieuses feignasses.
Donc, si on les fait bosser un peu plus (2 ans, c’est quoi pour des gens qui en ont trimé déjà 40) ils auront autant de temps pour mourir à petits feux que les vieux des années 80 : cela s’appelle l’égalité inter-générationnelle !
Par contre il faut reconnaître la notion de pénibilité : un jeune vieux qui décède avant l’âge présumé de sa mort (qui n’atteint pas l’espérance de vie décrétée) participe du coup à l’effort général du rééquilibre des caisses de retraite. Peut-il recevoir une prime post-mortem pour cet acte héroïque ? Un enterrement national avec drapeau tricolore et cordon de gardes nationaux ? Un porte-clef à l’effigie de notre ministre du travail ?
Un autre problème va se poser. Les vieux vieillissent mal. Ils vont creuser le déficit de la sécu avec la ribambelle de déambulateurs, fauteuils roulants, sonotones, dentiers, aide à domicile…Cela génère des emplois, certes mais pas assez pour rééquilibrer les caisses de retraite, on en revient. Je propose donc aux syndicats, prêt à tout signer pour avoir les faveurs de sa majesté le nain premier, de négocier l’extermination obligatoire des plus de 60 ans ! (ou 61 ans, il faut qu’ils se mettent encore d’accord ainsi que sur les modalités de la mise en œuvre). Les vieux ne devraient pas exister, on devrait les tuer à la naissance. Au fait, ils ont quel âge nos sénateurs, nos députés, nos conseillés régionaux, nos ministres ?
