Albert Camus

"Ce n'est pas la révolte en elle-même qui est noble mais ce qu'elle exige." Albert Camus

vendredi 3 décembre 2010

Humeur secrète et acide de Phildeferbarbelé

Wikileaks a encore livré des documents classifiés, relatifs à la collecte d'informations personnelles demandée aux diplomates américains sur leurs homologues étrangers. Ces fuites ont engendré une polémique qui porte plus sur la capacité de pénétrer les arcanes du pouvoir jusqu'à présent inviolables que sur le contenu réel de ces informations : Naposarkoléon est jugé "susceptible et a un style personnel et autoritaire". Rien de fracassant à l'encontre de cet "empereur nu" qui insulte facilement, est agité comme un malien au prise avec un taser et qui impose ses désirs à son gouvernement et des lois à ses concitoyens.
Je suis assez déçu par cette avalanche de révélations que je trouve fades et très people. N'étant mieux servi que par soi-même et grâce à mes talents en piratage en informatique, je vais vous divulguer des renseignements témoignant d'une réalité sociale et politique qui nous ont été jusqu'alors cachés : j'ai appris que DSK, vous savez, le directeur du FMI (l'organisation internationale qui a institutionnalisé le pillage des pays du Sud), est en fait socialiste voire de gauche ! Idem pour ses partisans. L'homme qui n'a que le mot croissance économique dans la bouche, celui qui a été soupçonné d'avoir rémunérer ses collaboratrices par ELF et qui a été l'avocat de la MNEF, la mutuelle des étudiants dissoute à la suite de dérives de gestion,et bien, cet homme-là est socialiste. Cela fait froid dans le dos, non ?
Une autre information de taille : François Chérèque, le fossoyeur des mouvements sociaux, celui là-même qui trahi les ouvriers et tend la main au Medef (il fréquente leurs universités d'été), celui qui recherche les compromis à tout prix et favorise les réformes libérales, celui qui oublie de consulter sa base et fait des mamours à Naposarkoléon, il est...syndicaliste ! Si, je vous jure!
Je balance un maximum et les mauvaises langues vont crier au complot et m'accuser d'imposer une dictature de la transparence. Ils préfèrent peut-être la démocratie du mensonge?...